Les mangeurs d’argile de Peter Farris | Gallmeister


Rédigé le 2 octobre 2019

es mangeurs d'argiles Peter FarrisPremières phrases du livre :
L’homme filiforme leva le camp et commença à descendre de la montagne. Il comptait ses pas, progressant de mémoire jusqu’à un éperon qui surplombait la ville dans le clair de lune. Il s’arrêta pour se reposer, souffla dans ses mains pour les réchauffer. Il remonta son col et reprit sa marche.
Depuis quelques semaines, le couple de vieux laissait pour lui des fruits et légumes de leur potager. Un petit panier de poivrons et de scuppernongs, parfois du maïs ou quelques radis. Il trouva le panier à la lisière de la propriété, recouvert d’un torchon auquel était épinglée une citation de la Bible. Il contourna leur jardin et rejoignit une route de terre, toujours à l’affût d’éventuelles voitures.

Pourquoi ce livre
Peter Farris est un auteur dont j’entends beaucoup de bien, mais que je n’ai jamais lu. Les Mangeurs d’argile fait partie des quelques titres que j’avais repérés pour la rentrée littéraire 2019.
Il va y être question d’un garçon de 14 ans qui vient de perdre son père. Et vous savez, à présent, que j’aime les romans où il est question d’adolescents.

Résumé des mangeurs d’argile de Peter Farris

Jesse , 14 ans, vient de perdre son père à la suite d’une chute mortelle d’un mirador dans le vaste domaine de Géorgie qui appartient à sa famille depuis des générations. Accablé, il va errer dans les bois et se rend sur les lieux du drame. Là, il fait la rencontre de Billy, un vagabond affamé traqué depuis des années par le FBI.
Une troublante amitié naît alors entre cet homme au passé meurtrier et le jeune garçon solitaire. Mais lorsque Billy révèle à Jesse les circonstances louches de l’accident dont il a été le témoin, le monde du garçon s’effondre une deuxième fois. Désormais, tous ceux qui l’entourent sont des suspects à commencer par sa belle-mère et son oncle, un prêcheur cynique et charismatique. Alors que le piège se referme, Jesse se tourne vers Billy.

Mon avis des mangeurs d’argile de Peter Farris

Eh bien, ce que je peux dire c’est que quand Peter Farris décide de mettre des méchants dans ses histoires, il ne fait pas semblant !
Avec les mangeurs d’argile, Peter Farris nous offre un roman rural bien noir. Les décors sont joliment plantés — on est dans les bois au fin fond de la Géorgie — et les personnages bien pourris. Ici, il va être question de corruption, de trahison, de mensonge, d’amour interdit…

Avec un jeu de passé-présent suivant les chapitres, l’histoire s’éclaircit petit à petit, et l’on y voit plus clair dans le jeu machiavélique qui a été mis en place par la belle-mère de Jesse et son frère pour récupérer les terres argileuses du jeune homme. Celui-ci ne peut d’ailleurs se fier à personne dans cette histoire, excepté Billy.
C’est d’ailleurs leur relation à tous les deux que j’ai préférée suivre dans ce livre.

Bien que j’aie aimé l’écriture de l’auteur, je ne sais pas bien que penser de ce livre. Je l’ai lu d’une traite, je ne m’y suis pas ennuyée une seconde, mais je l’ai trouvé trop prévisible et trop « simple », comme si Peter Farris était resté en surface et n’avait pas creusé son histoire.

Cependant, je ne m’arrêterai pas là avec cet auteur, car il faut absolument que je lise Le diable en personne qui me fait très très envie.

Avez-vous lu Les Mangeurs d’argile ? Qu’en avez-vous pensé ? J’aimerais beaucoup avoir votre avis sur ce livre.

Peter Farris | Les mangeurs d'argiles

7.3

L'ECRITURE DE L'AUTEUR

7.5/10

L'HISTOIRE

7.0/10

En résumé

  • Traduit par Anatole Pons
  • Titre VO : The Clay Eaters.

Infomations

  • Editions Gallmeister - 22 août 2019
  • Collection Americana
  • 384 pages

4 commentaires

  • Electra
    2 octobre 2019 à 19 h 19 min -

    comme tu le sais moi j’ai craqué !j’ai beaucoup la relation de Billy et Jesse mais aussi l’amour d’un père pour sa famille qui finalement savait ce qui se tramait…et puis surtout moi et le Sud ..bref

  • Pascale
    3 octobre 2019 à 20 h 45 min -

    Un peu le même sentiment que toi: des personnages bien campés, une ambiance comme j’aime, des thèmes très intéressants et pourtant, j’ai un sentiment d’inachevé, d’inabouti. Un auteur à suivre ! Je lirai « le diable… » plus tard

  • Chinouk
    9 octobre 2019 à 10 h 47 min -

    C’est vrai que tu aimes le Sud, moi je suis plus à l’aise avec le nord et sa fraîcheur 🙂 en parlant de sud cela me fait penser que je n’ai toujours pas osé me replonger dans du Faulkner 🙂

  • Chinouk
    9 octobre 2019 à 10 h 48 min -

    Finalement c’est le sentiment qui ressort chez pas mal de gens : bien mais pas assez profond ! pour « le diable  » j’ai hâte 🙂

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